Que fait-on vraiment pour nos jeunes en difficulté ?

En moins de deux mois, je vais recevoir le cinquième jeune en grande difficulté face à la situation actuelle : des collégiens, lycéens, étudiants.

Les jeunes semblent avoir été désignés pour trinquer de manière assez virulente. Fautifs car ils véhiculeraient plus le virus, confinés ou en demi-jauge, culpabilisés etc. Bref !

Ils font bel et bien partie de ceux auxquels on adresse une facture (trop) salée. Alors que, soit dit en passant, ils appliquent les règles tout aussi bien que les « adultes », et même parfois mieux.

Évidemment, on dira : c’est la faute de la pandémie. Pour certains, la pandémie est un accélérateur de décrochage, pour d’autres, pas ! J’aimerais poser une simple question :

Que faisons-nous vraiment pour nos jeunes ?

Le contexte actuel comme accélérateur de décrochage scolaire, j’en suis témoin. Est-ce bien raisonnable de faire réaliser un trimestre en un mois à des jeunes qui sont déjà en grande difficulté face à un travail personnel, un suivi des cours et une organisation difficiles ? À des jeunes laissés en toute autonomie, parfois sans soutien.

Bonjour les conséquences d’un système dans lequel je constate de faibles adaptations.

15 évaluations en l’espace de 10 jours pour mesurer les acquis sur un programme, à l’heure on l’on estime qu’une note peut déstabiliser un élève, j’ai du mal à comprendre !

Résultats des courses : à l’image du citron que l’on presse et duquel plus rien ne sort, eh bien c’est le symptôme principal que je rencontre chez les jeunes que j’accompagne. Pire encore, ils ne se projettent plus…

Mais je souhaite dire haut et fort aux parents : ce n’est pas une fatalité !

L’envie et l’énergie peuvent revenir avec de l’écoute, de la patience et de l’accompagnement.

Et dire aux professeurs : s’adapter est certes difficile, mais je crains qu’avec cette situation, un grand nombre de nos jeunes ne rempilent pas l’an prochain et décrochent (les classes seront moins surchargées, me direz-vous !).

Soyez initiateurs d’idées neuves pour donner le goût d’apprendre à nos enfants !

Certains se diront peut-être, arrivés ici : « De quoi elle se plaint, celle-là ? Ça lui apporte du travail ! »

Voici ma réponse : oui, effectivement, mon job à moi, c’est de les accompagner et de les aider à traverser ces évènements. De les aider à s’affirmer en tant que jeune adulte dans leur choix et notamment leur 1er choix dans la vie : l’orientation d’études et professionnelle !

Ce n’est pas de les voir plongés dans cette souffrance qui m’insupporte le plus car je sais que, par ailleurs, le maximum n’est pas fait pour éviter cela !

J’ai juste envie de leur dire que je leur fais confiance ! Que je les sais très conscients de la situation et toujours prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes.

Alors pour tout cela, chers collégiens, lycéens, étudiants, BRAVO et gardez confiance !

 

Magalie.

 

 

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