Intégration durant la période d’essai : vous avez dit « fiasco » ?

Et voici que s’achève le recrutement d’un candidat : place au mode « roue libre » durant la période d’essai ? Certains le pensent. D’autres non. Qui a raison ? Cette phrase en guise d’indice : l’intégration lors de la période d’essai doit être le dernier jalon du recrutement, car c’est là que l’on peut véritablement dire si le recrutement est réussi ou non !

 

Scénario classique d’un fiasco

J+1 : il a l’air un peu timide, il n’a parlé à personne.

J+3 : il n’a pas l’air très à l’aise avec les outils de la boîte. Il avait pourtant dit qu’il avait déjà fait ça. Laissons-lui du temps…

J+10 : on l’a pris en grippe à l’accueil… Il faut dire qu’on a parfois mauvais caractère, mais j’ai l’impression que lui aussi.

J+20 : mon client m’a appelé pour me parler de ma dernière recrue…

J+30 : bizarre… Il mange tout seul dans son bureau… Un excès de zèle ?

J+45 : je vais faire un point avec lui dans les prochaines semaines.

J+ 90 : j’ai fait un point avec lui aujourd’hui, cela ne colle pas du tout. Il s’est mis à dos toute l’équipe et semble nous avoir bananés à l’entretien. Le problème, c’est que sa période d’essai est terminée… Comment faire ?

Cette caricature s’immisce malheureusement parfois dans la réalité. Nombre d’autres scénarios moins extrêmes finissent aussi par déboucher sur un échec de l’intégration. Ce qui signifie un échec de la période d’essai, et non du recrutement ! Le recrutement permet de choisir un candidat sur des critères objectifs, mais avec toute l’expertise et la bonne volonté dont dispose le recruteur, il est possible de se faire berner par un candidat à l’aise à l’oral. La période d’essai doit donc bien incarner la dernière étape cruciale d’un recrutement ! 

 

La période d’essai dans les règles de l’art

Durant la période d’essai, l’employeur a souvent tendance à laisser son employé seul et livré à lui-même. On peut trouver cela louable dans la mesure où la notion de confiance semble portée aux nues. Mais si l’on devait trouver d’autres vertus à cette façon de procéder, on serait bien embêté ! En effet, cela peut vite donner libre cours à des erreurs en termes d’attitude et de compréhension. La relation peut alors se ternir, instaurant de ce fait un climat non propice à l’efficacité et générant par là une contre-productivité.

Une évidence : l’employeur souhaite que ses employés restent. Et pour y parvenir, nul besoin de réinventer la poudre, mais il est nécessaire de faire appel à votre bon sens. Le salarié qui se sentira épaulé durant la période d’essai aura plus de facilité à s’intégrer et à répondre à ce que l’on attend de lui. Cela peut notamment passer par :

– se rendre disponible pour répondre à ses questions/ses interrogations ;

– lui rappeler que vous l’avez choisi pour ses compétences et qu’il est donc un atout pour votre entreprise.

Ne laissez jamais votre nouvelle recrue avancer en solitaire lors de l’intégration durant la période d’essai. Soyez présent, à l’écoute et disponible. Si vous avez besoin d’aide pour élargir vos compétences à ce sujet, vous pouvez bien entendu solliciter l’aide d’un cabinet de recrutement spécialisé en conseil RH. Après cela, adieu au fiasco après l’embauche !

 

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